Scherzo - Alexandre ARUTIUNIAN 100 

Pour ceux qui n’ont pas la chance de connaître la langue italienne, « scherzo » signifie « plaisanterie », précise Cédric Manuel sur www.profession-spectacle.com:

Dans l’histoire de la musique, le scherzo a donc d’abord traduit des moments plutôt détendus voire légers. Utilisé dans la musique vocale dès Monteverdi, le scherzo est ensuite venu s’imposer dans la musique symphonique, Haydn appelant ainsi certains de ses avant-derniers mouvements de symphonies, ordinairement dévolus aux menuets dans la symphonie classique. 

Mais il s’agissait là surtout d’indications sur la manière de jouer, « scherzando ». 

Avec Ludwig van Beethoven et après lui, le scherzo prend une toute autre dimension. D’abord, il est le premier à l’intégrer en tant que tel dans ses symphonies (les 2 et 3e), toujours en avant-dernier mouvement ; et il en conserve à chaque fois l’esprit, les 3e mouvements étant toujours plus légers et même gais. 

Plus tard, c’est la signification du terme lui-même qui s’efface un peu. Le scherzo est devenu davantage un tempo, mais pas forcément avec une atmosphère légère (cf ceux de Bruckner par exemple). D’autres enfin y ont placé des danses (Antonin Dvořák ou Gustav Mahler).

Dans la tradition vive et gaie, voici en podcast, le Scherzo de la Suite en trio d'Alexandre Arutiunian (23 septembre 1920-2012) dans l'interprétation de trois lauréats - 2015 - du Conservatoire de Luxembourg: Christophe Mirkes au violon, Raphaëlle Ribouillault à la clarinette et Ivo Piscevic au piano.

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