« The Voyager » d'Albena Petrovic... 

... voilà le nouveau CD de la compositrice luxembourgeoise (d'origine bulgare/*1965) qui sera officiellement présenté le 8 mai 2019, dans le cadre d'un concert avec les deux musiciens à la base de ce projet, à savoir Véronique Nosbaum (soprano), accompagnée au piano par son frère Romain Nosbaum.

Il s'agit en l'occurrence d'un recueil de treize mélodies contemporaines pour voix et piano, créées entre 2011 et 2016. Le morceau donnant le titre à l'album est tiré, comme deux autres aussi, de l'opéra THE DARK dont la première eut lieu le 20 juin 2016 dans les ténèbres des Casemates du Bockfiels à Luxembourg. En fait, ce chant est laissé a capella pour sublimer la voix et souligner les paroles de l'éternel voyageur.

La première plage du CD, Le Piano sur un texte de Paul Verlaine, n'est pas sans rappeler des mesures et des rythmes des "Poèmes d'os", une composition d'Albena Petrovic d'il y a une vingtaine d'années (création à Mersch en 2003). La voix, d'abord timide, s'éclate progressivement, sans devenir agressive, pour se taire à nouveau sous les caresses du piano. 

Parmi les poètes et écrivains mis en musique nous retrouvons aussi deux luxembourgeois: Marcel Noppeney et Lambert Schlechter. Les deux dernières mélodies,  percussives, sont consacrées à ce dernier: C'est un chant et une prière et Silence. Par ailleurs, cet ultime morceau, allégé par des effets agréables, convient peut-être le mieux pour entrer dans l'univers mélodique de Petrovic et y habituer les oreilles du voyageur errant, découvrant ces paysages musicaux non sans embûches.

Les deux interprètes défendent bien ce programme exigeant et la prise de son bien équilibrée de Valentin Ivanov (du producteur bavarois Solo Musica) est tout à fait à la hauteur. Pour ce qui est du livret, on reste un peu sur sa faim en ce qui concerne l'explication des six Love Songs qui occupent en fait les plages 6 à 11.

CD Digipack, rec. 2018/10, 13 plages, durée: 57', réf. SM 305, en distribution Sony, vidéo de présentation.

 

A propos Silence, écoutons en podcast les réflexions d'Alfred Brendel à ce sujet.

 

 

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