Le jeune Karol Szymanowski, né le 6 octobre1882, était extrêmement doué, intellectuellement et musicalement. Avant même d'atteindre l'adolescence, il parlait couramment le français, l'allemand et le russe, et son intérêt pour la musique et la philosophie était insatiable.

Recevant les ensigenements de Gustav Neuhaus, Karol a lu Schopenhauer et Nietzsche, et a appris à connaître la musique de Bach, Mozart, Beethoven, Brahms et Chopin...

Mais ce sont les compositions de Richard Wagner et de Richard Strauss qui ont alimenté son imagination juvénile. Et comme ses premières œuvres ont fait l'objet de critiques hostiles parce qu'elles étaient «trop chopinesques», Szymanowski s'est délibérément tourné vers les «nouveaux compositeurs allemands» pour étudier leurs techniques de composition.

C'est dans ce contexte de recherche d'un horizon stylistique personnel que Karol publie sa seconde sonate pour piano. Pendant de nombreuses années, Arthur Rubinstein et Sviatoslav Richter ont été les seuls pianistes à inclure cette deuxième sonate dans leur répertoire d'interprétation régulier. Même le compositeur pensait que l'œuvre présenterait à un pianiste d'énormes défis. "Je ne sais pas qui jouera tout ça", écrit-il, "parce que c'est long et diaboliquement difficile."

De ses douze chansons kurpiennes op.58 nous écoutons la neuvième Va, mon cheval, dans un arrangement pour violon et guitare par le jeune duo Michal Buczkowski et Aleksander Wilgos (LCFE).

(source: https://interlude.hk)