A propos de l'album VIOLINO de Veronika Skuplik  

A l'occasion du concert à Moesdorf (RMVA / 23.02.2020) avec son jeune ensemble UrgentMusic et le programme Sweet Orange, Veronika Skuplik nous a également présenté son album de violon solo, qui est le résultat sonore de ses recherches relatives à un ancien manuscrit autrichien et datant d'environ 1680 (podcast).

La majeure partie des morceaux conservés sous le titre «MS 73 Klagenfurt»  sont  écrits pour violion solo (réaccordé) sans basse continue. Toutefois, on a retrouvé à Londres et en Tchéquie quelques manuscrits émargeant une ligne de basse.  

Nous écouterons deux extraits: une double-gigue (d'une suite en sol) et une sonate accompagnée en la qui conclut le CD édité par frabernardo.

La scordatura appliquée en l'occurence est une manière d'accorder les instruments à cordes qui s'écarte de l'accord usuel. Cette technique était utilisée dès la Renaissance sur les instruments à cordes pincées. L'un des premiers compositeurs à publier une composition pour violon en scordatura est Biagio Marini (opus 82), en 1629. Un tel usage permet en effet d'utiliser des accords inhabituels et modifie la tension des cordes, ce qui produit aussi des effets sonores nouveaux. 

Cette technique est spécialement en vogue chez les compositeurs allemands du XVIIe siècle, p.ex. Heinrich Biber dans ses Sonates du Rosaire. Elle est plus rare en France, où l’on trouve cependant quatre compositeurs qui y ont recours, Corette (L'École d’Orphée), Lemaire (Premier livre de sonates pour violon), Tremaire et Bertheaume (source: wikipédia).

 

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