Concours Chopin: une participante luxembourgeoise (1956)

La finale du Concours Chopin 2020 commence aujourd'hui! (cf. les notes du 9 crt.)

Une recherche au sujet de pianistes venus du Grand-Duché pour participer à ce concours prestigieux a donné le résultat suivant: Florence Margue-Wong (1926-1981), en 1956 (photo).

Voici les impressions partagées par Anna Dormaier en relation avec la demi-finale comptabilisant environ 80 heures de musique de Chopin:

Parmi ceux qui ne continuent pas après la deuxième étape, c’est Sohgo Sawada qui me manquera le plus. Son jeu m’a beaucoup parlé – sous une surface élégante et claire, on entend beaucoup d’émotion. À noter qu’il est en même temps étudiant en médecine! Personnalité remarquable, je suis curieuse comment se développera son chemin. 

Kai-Min Chang, non admis à la troisième étape non plus, m’a intéressée avec les Trois Nouvelles Études, moins souvent jouées, qu’il a rendues de manière presque impressioniste. 

À la troisième étape, j’ai pu écouter en entier seulement trois récitals (de 23) : ceux de Su Yeon Kim, d’Aimi Kobayashi et d’Andrzej Wierciński. 

Su Yeon Kim – élan des grandes formes, charme des Mazurkas op. 24. Seulement dans la Tarantelle, j’aurai eu envie de plus de folie (« Mamma mia, si salterà! » de La Danza de Rossini). 

Aimi Kobayashi a commencé par les Mazurkas op. 30. Elle y est entrée comme dans un lac tranquille (Anna Chęćka, critique de « Ruch Muzyczny », la compare à une nymphe habitant le piano). Une interprétation très différente d’une autre magnifique – celle de Yulianna Avdeeva au 16ème Concours Chopin. Au lieu d’une sonate, Kobayashi a joué le cycle des préludes, en leur donnant plein de couleurs et d’ombres-lumières. 

Andrzej Wierciński m’a aussi enchantée avec ses mazurkas op. 24 et la sonate op. 58. Il joue de manière simple et franche, avec un son généreux qui invite à écouter à coeur ouvert. Je le placerais parmi ces pianistes qui mettent le compositeur devant eux-mêmes. 

D’autres prestations, j’ai écouté surtout les mazurkas. 

Sans changement, je trouve Miyu Shindo exceptionnelle. Elle ouvre devant les auditeurs des paysages surprenants. 

J’ai beaucoup apprécié aussi les mazurkas de Hayato Sumino. 

Sumino n’est pas seulement un fantastique interprète de musique classique. Sur sa chaîne YouTube « Cateen », il publie ses compositions et improvisations de différents styles (voici une merveille pour les amoureux de chats : https://www.youtube.com/watch?v=VmKin2xhKNk ). 

Kim, Wierciński, Shindo et Sumino n’ont pas été admis à l’étape finale, mais je les note comme des pianistes exceptionnels à suivre.

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