Clavecin Taskin de 1769

L'original du clavecin Pascal Taskin de 1769, conservé à Edimbourg, est en parfait état de fonctionnement et représente l'exemple-type de la grande facture parisienne du XVIIIe siècle, qui a joué un rôle majeur dans la renaissance du clavecin en tant qu'instrument de musique, non plus considéré uniquement comme objet décoratif, œuvre d'art ou pièce de musée, pendant la seconde moitié du XIXe siècle. 

La production de Pascal Taskin, héritier de la tradition familiale des Blanchet, n'est représentée aujourd'hui que par cinq instruments sortis neufs de son atelier et neuf instruments ravalés, d'origine flamande pour la plupart. Les instruments entièrement de sa main sont quatre clavecins à deux claviers - datés de 1769 (celui d'Edimbourg et un autre dans une collection privée à Paris), 1770 et 1786 - ainsi qu'une épinette à l'octave de 1782. 

En ce qui concerne le clavecin d'Edimbourg, visé par ces notes, il est resté dans la famille Taskin jusqu'à son acquisition en 1952 par le collectionneur Raymond Russell, qui est à l'origine de la collection instrumentale de l'Université d'Edimbourg, exposée au St. Cecilia's Hall.

lire tout l'historique de l'instrument sur wikipédia

Lors du 1er grand concert du Festival 2020 des Rencontres musicales de la Vallée de l'Alzette (RMVA), dimanche dernier à Walferdange, nous avons pu admirer une copie de ce superbe instrument, confié pour l'occasion à Ieva Saliete accompagnant l'ensemble les Passions de l'Ame, conduit par Meret Lüthi.

Dans cette petite vidéo, Sigurd Malfait, le facteur de la copie de 2016, nous présente son remarquable travail, tout en nous apprenant une anecdote incroyable relative au destin de la correspondance entre François Couperin et Johann Sebastian Bach:

Les extraits musicaux de la vidéo sont tirés du Prélude à l'imitation de M.Froberger de Louis Couperin.

 

 

 

document à l'appui


La mère du brillant chanteur de l'Opéra-Comique de Paris, Alexandre Taskin, alliée aux Couperin par sa mère, soeur d'Elisabeth-Antoinette Blanchet, épouse d'Armand-Louis Couperin, affirmait qu'une correspondance se serait établie entre Jean-Sébastien Bach et François Couperin, correspondance dans laquelle le Maître des Maîtres proclamait et ses emprunts musicaux et ses louanges au maître français; mais elle affirmait aussi, hélas, que la lettre ou les lettres en question, adressées à son illustre parent, avaient été employées à des usages domestiques: on s'en serait servi pour fermer des pots de confitures

(extrait du livre LES COUPERIN - Une dynastie de musiciens français, - par Charles Bouvet)


 

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