L’histoire du bandonéon commence dans la ville allemande de Krefeld. C'est ici que, vers 1840,  je jeune inventeur Heinrich Band (1821-1860 ) le conceptualise, inspiré du concertina allemand, développé à Chemnitz vers 1820 par Carl Friedrich Uhlig. Les premiers instruments en série sortent de la fabrique de Friedrich Zimmermann, à Carlsfeld, en 1847 (et y sont produits jusqu'en 1964).

Cependant le terme de «Bandoneon» (bandonéon) n'apparaît qu'en 1854. et, dans un premier temps, l'instrument n'est destiné qu'à jouer les airs folkloriques d’Europe Centrale, ou encore remplacer l'orgue dans les églises.

Mais, dès que le premier bandonéon arrive dans le port de Buenos Aires, on reconnaît en lui sa vocation par excellence pour accompagner le tango, le missing link pour ainsi dire, qui relie la guitare, la flûte, le violon et le piano. Le bandonéon devient ainsi l’instrument phare du tango, comme il crée des sons dramatiques et mélancoliques, aux dynamiques les plus opposées, tellement appropriés à cette musique… 

Dans les années d'après guerre, le bandonéon tombe dans une certaine désuétude… mais prend un nouvel essor avec la vigueur que lui insouffle Astor Piazzolla, musicien mondialement reconnu, et le retour à la mode du tango jusque dans les plus grandes salles de concert.

N'oublions pas néanmoins les autres grands noms qui ont marqué l’histoire du bandonéon tels que Eduardo Arolas («El Tigre del bandoneon »), Ciriaco Ortiz, Pedro Laurenz, Anibal Troilo, Pedro Maffia ou encore Leopoldo Federico. 

D’ailleurs, le 11 juillet est aujourd’hui devenu, en Argentine, la journée nationale du bandonéon (en commémoration de la naissance de l’illustre Anibal Troilo).

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Podcast: Ave Maria (Piazzolla) par le Duo Pietrodarchi & Pisconti (LCFE)

Lien:  Klaus Gutjahr, producteur de bandonéons à Berlin

(sources: Klaus Gutjahr, swr2, salsatango.fr)