Short Ride in a Fast Machine 

Le morceau Short Ride in a Fast Machine est à l'origine une fanfare orchestrale du compositeur américain John Adams (*1947) qui y évoque l’excitation et la terreur d’une balade nocturne dans une voiture de sport. L'oeuvre fut créée en 1986 en ouverture d’un festival d’été donné par l’Orchestre symphonique de Pittsburgh. Depuis ce temps, elle est devenue l’une des compositions les plus fréquemment jouées d’Adams.

La transcription pour piano à quatre mains, réalisée par Preben Antonsen, révèle davantage les aspects rythmiques et tonaux de cette œuvre maîtresse, parfois perdus dans son orchestration originale.

Dans notre podcast musical nous en écoutons l'interprétation donnée récemment par Zala Kravos et François-Xavier Poizat (une prise de son avec le système Clara).

Laissons la parole à Zala elle-même pour nous faire partager cette expérience: 

«Le samedi 18 janvier 2022, j’ai eu l’occasion de me produire à la Philharmonie de Luxembourg aux côtés de musiciens venus de Suisse. Le programme était centré sur des œuvres du 20e siècle ainsi que des œuvres contemporaines. J’ai joué une suite de Nikolaï Kapoustine pour piano quatre mains, ainsi qu’une autre pièce, ‘Short ride in a fast machine’ de John Adams, un arrangement pour piano quatre mains.

La pièce d'Adams m’a marquée particulièrement. En effet, c’est de base une pièce orchestrale, qui est rythmiquement très complexe. L’étendue du clavier entier est utilisée, allant des basses à la note la plus haute. Le tempo est extrêmement rapide et les deux parties de piano ont des multitudes de rythmes superposés qui changent sans cesse, avec des temps de mesures différents s’enchaînant à une vitesse qui est difficile à suivre. Tout ça pour dire qu’apprendre et jouer cette pièce en public a été un véritable défi pour moi ; c’est en effet le côté rythmique de l’œuvre qui a été le plus contraignant dès que j’ai commencé à l’apprendre. Lors de la première répétition avec l’autre pianiste, je me suis rendue compte qu’il était encore plus difficile de mettre les deux parties ensemble, puisque chacun avait son propre rythme et sa propre métrique qui devaient rester indépendants. J’ai dû la travailler bien plus que les pièces de mon répertoire habituel, notamment beaucoup avec métronome et en playback, ce que je ne fais que très rarement. C’était pour le moins une expérience intéressante et inoubliable, à répéter peut-être à l'avenir, mais pas dans l'immédiat.»

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